La 2ème édition Printemps Culturel Tunisien en Belgique du 21/04 au 28/4 2018

Le CVD organise avec la collaboration de l’ADT Benelux, une « 2ème édition Printemps Culturel Tunisien en Belgique du 21/04 au 28/4 2018, sous le thème « La culture et la lutte contre la radicalisation et pour l’égalité des droits ».
Cette semaine culturelle tunisienne s’inscrit dans la perspective de la volonté de consolider les relations d’échange cultuel entre la Belgique et la Tunisie. Dans cette perspective, le CVD, invite des artistes, des écrivains, des acteurs et des intellectuels tunisiens.

Samedi 21 avril au Centre Culturel Tunisien
1-14 h Ouverture au centre culturel tunisien avec intervention de Monsieur l’ambassadeur de Tunisie et d’une personnalité politique nationale ou locale à inviter et diffusion du programme suivi d’un verre de l’amitié
Exposition de livres d’un éditeur tunisien (La Compagnie Arabe des Éditeurs Unis, Med Ali, est une maison d’édition indépendante généraliste fondée en 1983, domiciliée en Tunisie.)

2-Cette exposition est accompagnée d’un après-midi poétique au centre culturel tunisien avec Taher Bekri Poète né en 1951 à Gabès en Tunisie. Vit à Paris depuis 1976. Ecrit en français et en arabe. A publié une vingtaine d’ouvrages (poésie, essai, livre d’art). Sa poésie, saluée par la critique, est traduite dans différentes langues (russe, anglais, italien, espagnol, turc, etc.). Elle fait l’objet de travaux universitaires.

2- 17 h Table ronde sur le rôle de la culture dans la lutte contre la radicalisation, la discrimination contre les femmes et dans le renforcement de l’esprit critique et de tolérance et de liberté avec :
-Le Poète Taher Bekri
-Un professionnel de la culture l’éditeur Nouri ABID

À partir du début des années 1980, la littérature et l’édition ont été en Tunisie investies comme un univers de consolation et de reconversion par d’anciens gauchistes et opposants de gauche. Nouri Abid est l’exemple d’un militant qui s’est converti en professionnel de la culture, un éditeur qui accorde une importance au sens que les acteurs confèrent à leurs activités éditoriales et/ou littéraires, tout en utilisant le savoir-faire acquis pendant l’expérience militante pour s’adapter aux spécificités de l’univers littéraire, dont le public était – et demeure jusqu’à aujourd’hui – assez restreint. . Nouri Abid a compris que la littérature et l’édition sont, dans le contexte autoritaire, une forme de « continuation du militantisme » par d’autres moyens. Cette expérience est certainement précieuse aujourd’hui dans la lutte contre le « Takfirisme comme forme de radicalisation obscurantiste ».
-D’un professeur de théâtre et actrice tunisienne Madame Amel KARRAY

Dimanche 22 avril au Centre Culturel tunisien ou une salle de cinéma (ADTB)
1. 14h Projection d’un film documentaire « Lost in Tunisia » avec la présence de réalisateur Elyes Baccar.
Synopsis :
« Ma mère est une femme totalement libre dans son corps, ses pensées et son temps. Elle prie, danse et voyage seule sans la permission de mon père. J’ai grandi avec l’idée que toutes les femmes tunisiennes sont comme ma mère.
Dans le chaos et la confusion générale qui caractérisent la Tunisie postélectorale, les références, valeurs et opinions se confrontent au quotidien sous la pression des nouveaux enjeux politiques. La violence s’installe et se banalise.
La Tunisie devient une contrée de Djihadistes sous la protection d’un gouvernement transitoire élu et impuissant. Tous les jours, son doux visage change et devient méconnaissable.
Les contours de la femme tunisienne se dissipent sous les actions violentes et les revendications rétrogrades devant mon regard incrédule et ahuri. J’ai décidé d’entamer ce voyage au cœur de ce territoire que je ne reconnais plus, du féminin qui me semble perdu, de cette matrice devenue inconnue…Avec la seule arme que j’ai, une caméra qui se veut libre et sincère, j’ai commencé à la chercher.au risque de me perdre en Elle… »
Fiche technique :
Production: Gaia Production
Co-production: Polimovie International Pictures
Co-Producteur: Mohamed Ali Ben Hamra
Images: Elyes Baccar-Hatem Nachi
Son: Raouf Jelassi
Assistant Réalisation: Nader Karrout
Montage: Bassem Hachani-faycel touili
Etalonnage: Idir Ben Slama
Musique: Mohamed ali kammoun
Mixage: Jérôme Pascal
Coordination de Production: Sonia Dakhlaoui
Distribution: HAKKA Distribution
Débats avec le réalisateur

Jeudi 26 mars à 19h à la salle du Chiroux à Liège
Projection du film EL JAYDA de Salma BAKKAR, suivi d’un débat /
« El Jaida » nous plonge dans la vie des femmes de la maison d’arrêt Dar Joued. Ce film est une fouille dans une mémoire collective. Il marque un arrêt sur une époque charnière de la Tunisie où les femmes étaient brimées et dépouillées de leurs droits. Salma Baccar nous fait rappeler un passé obscur et douloureux de la femme tunisienne sur fond de lutte contre le colonialisme et un présent de conquêtes des droits mais toujours tumultueux de résistances et de nouvelles conquêtes.

Vendredi 27 Avril à la FGTB Place Saint Paul à Liège
19h Conférence-débat avec Abdelbari Atwan : journaliste arabe établi à Londres, rédacteur en chef du journal électronique « Railyaoum » et
Sofiane Ben Farhat : Journaliste tunisien de la RTT
Sur le thème les médias et la culture comme moyens de résistance contre l’oppression sous toutes ses formes et contre l’obscurantisme

Samedi 28 avril au Musée Cursus à Liège
A 14h :
Conférence débat : avec Madame Sihem BENSEDRINE militante des droits de l’homme du temps de la dictature et Présidente de l’Instance de Vérité et de Dignité sur le Justice transitionnelle. Comment lutter contre la culture de l’impunité pour y substituer la culture de la vérité et de la dignité ?

20 h : Soirée de Clôture dédiée à la musique moderne profondément tunisienne avec Loubna NOOMEN et Mehdi CHAKROUN.
Un répertoire présenté comme « Fruit de longues années de militantisme pour l’art et la liberté. ». Une musique et des paroles au gout de la liberté, pleines de vie et une interprétation bien travaillée.

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